Souvenirs d’ouverture …

Pas d’ouverture pour moi cette année. En travaillant un week end sur deux, le calcul de probabilité est vite fait. Pas bien grave en fait car souvent l’ouverture n’est pas trés productive par chez nous. Surtout à la mouche. Mais les rencontres, les retrouvailles donnent plus de relief au charme de cette journée particulière. Il me faudra donc attendre et m’attarder sur les souvenirs d’ouvertures


Celle de 2010 ne fut pas un grand cru au niveau halieutique mais un évènement particulier allait pimenter notre soirée du samedi. Dans l’absolu ça n’aurait pas dû !!! Mais comment arrêter une poignée de pêcheurs voulant rendre hommage à Jean Ferrat, décédé dans l’aprés midi ?

Il faisait froid, même dans la maison. Pas de chauffage, juste les va et viens incessant d’Eric de la cave à bois vers la cuisinière, à bois elle aussi.
Ces aller retour le réchauffaient sans doute mais n’avaient que trés peu d’effet sur nous. Heureusement, un misérois nous avait monté un antigel bien plus efficace. La chartreuse !!!

Et tout le répertoire de Ferrat y passa. Chaque chanson revisitée … Une soirée mémorable malgré l’évènement tragique. Mais Jeannot était pêcheur, sûr, il comprenait…


Quelques souvenirs remontent à la mémoire du Chat Noir vieillissant … quelques épisodes de la “véritable histoire vraie d’un chat noir ” que je dépoussière pour les plus jeunes ou les plus incultes d’entre vous !


Matin d’ouverture. Il y a bien longtemps …

    Ce que je recherche à l’ouverture, c’est la convivialité.
Alors ce matin là, avec les cousins nous avions prévu de pêcher tous les 4 ensemble. C’est dur à gérer, mais une fois que tu as le parcours adéquat tu n’as plus à partager le foie gras du casse-croute en deux avant le départ!!!
Et nous voilà partis dans les gorges de La Beaume. Quelques poissons, sans plus, et le petit bisou à la toute première truite de la saison !!!
C’est une journée d’ouverture, de retrouvailles avec la rivière, avec les poissons, histoire de voir si on se souvient de leur prénom !

    Mais à 4 le parcours est vite fait.
Nous nous retrouvons à la voiture vers 10h. L’heure du casse-croute, mais trop tôt pour arrêter la pêche.
Nous décidons donc de changer de coin.

    4 pêcheurs équipés de waders dans une Seat ça aurait pu s’appeler ” la famille Bibendum part à la pêche !!! “
  Et nous arrivons tant bien que mal à nous caser dans la boite …
Avant le pont, quelque voitures arrêtée … dont une estafette bleue …
Et merde les bleus … pas de ceinture … pas commode à mettre avec les waders …
Dans la file d’attente, il n’y avait QUE des pêcheurs, à un carrefour stratégique en ce jour d’ouverture.
Les uns sans ceinture, d’autres sans papier …

    Ça m’a couté un point et 90Fr (à l’époque).
Le gendarme m’a fait remarquer que je pouvais m’estimer heureux, il ne comptait que MA ceinture …
On ne lui fera pas gouter le foie gras.

    Ce que j’aime le plus à l’ouverture, c’est la convivialité …

    Vous reprendrez bien un peu de pâté …


Le jour de l’ouverture est la renaissance du pêcheur…aucune ne ressemble aux précédentes…C’est parfois mieux ainsi.

    Il faisait beau pourtant ce jour là. Ce n’était pas Samedi car je travaillais pour le week-end de l’ouverture, mais peu importe, c’était mon ouverture. Une ouverture en semaine c’est moins de trafic sur les berges, des poissons moins dérangés, des parcours plus longs. J’avais prévu le casse-croûte, le petit sac à dos isotherme pour ne pas avoir à revenir à la voiture… Une journée au bord de l’eau.
    Ces journée de mars ne sont pas les meilleures pour pêcher à la mouche, mais en étant au bord de l’eau entre 14 et 16h on peut assister à quelques éclosions puis quelques gobages et pourquoi pas quelques poissons.

Ah la première truite de la saison…elle ne repart JAMAIS à l’eau…avant un gros bisou sur le museau.
    Le parcours était sauvage, encastré et fait de grosses vasques profondes taillées dans la roche. Je connais très bien le secteur mais ces premières sorties de pêche me permettent de reprendre mes marques, de repérer les pierres branlantes, les arbres fragiles et les accès bouleversés.

    Je venais de finir de manger sur une magnifique dalle de granit en surplomb de la rivière. Les restes remisés dans le sac et me voilà reparti vers ma quête.
    Une roche à forte déclivité descendait vers une marche à fleur d’eau. Habituellement je me laissais glisser pour atterrir sur la margelle et d’un bon je sautais sur une roche au milieu de l’eau pour finir sur l’autre berge. Un numéro bien huilé et maintes fois réussi.
    Mais ce jour là…Un niveau d’eau important, une dalle humide et glissante… magnifique gobage que ma chute.
J’ai pied…mais je glisse…mais j’ai pied…mais je glisse…mais j’ai plus piedet je coule. Juste le temps de jeter la canne sur la berge, de réviser rapidement la théorie d’Archimède et de m’apercevoir que ça flotte. Mais faut garder son calme. Juste deux mètres jusqu’à la berge, deux fois rien en vérité mais deux fois plus qu’un mètre tout de même.
    Boudiou qu’elle est froide. L’eau glacée avait remplis les waders. Par chance il faisait beau. Petit strip-tease au soleil, les vêtements à sécher sur les rochers. La voiture n’est pas trop loin…on va rentrer maintenant…la saison ne fait que commencer, les ennuis aussi.


Quelques année en quelques lignes et la boucle est bouclée jusqu’à la prochaine ouverture, Ma prochaine ouverture. Pas ce samedi, mais peu importe, c’est tout proche …

Et n’oubliez pas chers pêcheurs ardéchois. Cette année c’est 6 poissons, mais vous n’êtes pas obligé d’en garder autant !!!

Commentaire

Souvenirs d’ouverture … — 3 commentaires

  1. Que du bonheur que de te lire.
    Aujourd’hui c’est pas l’ouverture mais j’ai quand même eu mon bon moment de pêche.

  2. Coucou Minou !
    Je persiste et signe :
    La plus fantastique ouverture de ma vie !
    Mon Dieu que la montagne était belle cette nuit-là .
    J’pense fort à vous !
    Biz