L’histoire d’une photo : Le barrage de Rochemaure


Nouvelle rubrique inaugurée aujourd’hui.

L’histoire d’une photo

Il y a parfois un monde entre la photo telle qu’elle fut prise et l’image que l’on désire en donner. Il peut être difficile de suivre le cheminement de l’un à l’autre tant l’esprit torturé du photographe aura navigué entre corrections de défauts et retouches pseudo-artistiques.

Le premier cliché trituré est ” Le barrage de Rochemaure”

J’avais accompagné Pascal au bord du Rhône où il voulait tâter du sandre. Depuis le temps que mes cannes aux leurres traînaient dans la poussière de la cave, je n’avais pas osé les sortir aussi rapidement de plusieurs hibernations successives. Je préférais m’équiper de mon bon vieux reflex numérique, moins de risque de rentrer bredouille d’une sortie photo que d’une sortie pêche sans doute !!! J’avais dans l’idée depuis longtemps de tenter des photos en pose longue et finalement, le peu d’intérêt que représenté un cliché d’un barrage pourrait être estompé.

Pour les conditions de prise de vue, rien d’exceptionnel dans la démarche. Un pied pour stabiliser la pose longue, diaphragme fermé à f/16, mise au point, recueil de la vitesse indiquée (v), passage en mise au point manuel et en mode manuel (M), installation du filtre gris neutre ND400 et enfin réglage de la vitesse (v)x400.
Reste plus qu’a déclencher (retardateur où télécommande) Un petit contrôle visuel pour s’assurer que le résultat est correct pour une image brut de capteur …

RhonePoseLongue3Brut.jpg
Les données exif étaient les suivantes :  Ouverture : f/16 – Temps de pose : 5s – iso : 200
Le temps de pose allongé avait permis de donner un aspect velouté aux eaux de Rhône. Un temps encore supérieur aurait été souhaitable pour estomper un peu le ciel, mais c’était un coup d’essai !!!

On était encore loin de l’atmosphère recherchée. Le reste se ferait devant l’ordinateur.

D’abord élimination des pétouilles et autres traces de poussières surtout visibles dans le ciel !!! Recadrage. La recherche de l’horizon posera problème. Il y avait énormément de fuyantes et une bonne horizontalité sur le haut de l’ouvrage entraînait une perte de verticalité ou une perte du niveau au pied du barrage. Il fallait déjà faire des choix …

Les premier réglages porteront sur la luminosité globale et le contraste, puis un petit coup d’accentuation pour améliorer la netteté.Le reste des réglages se fera par zones. Le passage en noir et blanc par méthode globale n’était pas satisfaisant car chaque zone nécessitait un réglage spécifique.
Ces zones étaient facilement identifiables : Le ciel, le barrage, les enrochements et l’eau.
Afin de rendre l’ambiance plus angoissante, j’assombris le ciel.
Un petit coup de vignetage et le tour était joué.

Le barrage de RochemaurePost


Commentaire

L’histoire d’une photo : Le barrage de Rochemaure — 3 commentaires

  1. J’aprécie le post traitemant qui permet a l’auteur de donner sa touche personel.
    Et pour cette photo l’ambiance “chat noir” est sans conteste une réussite 🙂