Le boulet et le Gronoiso


Le week-end dernier, alors que je roulais sur la voie rapide entre Valence et Romans, au niveau de la gare TGV, j'ai pu observer une volée de cigognes. Les gronoisos tournaient à la recherche d'un champ pour passer la nuit. Malheureusement, je n'avais pas d'appareil photo pour immortaliser ce moment magique (pour moi).

Alors quand, le lundi suivant, durant ma tournée, mon regard fut attiré par une masse noire au sommet du gros cèdre multi-centenaire d'une vieille propriété bourgeoise du centre de Montélimar, je n'ai pas cherché plus loin.

Quelques coups de fils aux amis pour prévenir du spectacle et me voilà à récupérer mon réflex numérique.

Une quinzaine de volatiles à bec rouge sang étaient perchés aux sommet des gros arbres.

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De retour à la maison, je m'empresse de développer les clichets sur l'ordinateur …. et là ….

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Rien que des hérons. Si loin de l'eau. Sacré boulet ….


Guide de pêche en Ardèche :: Eric AYGLON ::

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Imaginez vous en plein plateau cévenol Ardéchois, au milieu de nul part, par là haut à travers.
Un endroit improbable, rabattu par les vents. A la croisée d’un chemin, un panneau orangé et le dessin d’un pêcheur…. Les pêcheurs Ardéchois …. c’était en 2001, je rentrais d’une cueillette de cèpes.

Drôle d’endroit pour une rencontre….

Depuis, j’y suis retourné, régulièrement …. et l’amitié a fait le reste.

LeChatNoir : Salut Eric et merci de prendre la suite de Pascal VERNIER pour cette série d’interview. Peux tu te présenter brièvement.
Eric AYGLON : J’ai 47 ans, marié, deux enfants

LeChatNoir : Que faisais tu avant d’être guide.
Eric AYGLON : Je viens de l’industrie chimique. Après des études de chimiste, j’ai travaillé 20 ans dans le traitement des déchets industriels et la dépollution dans l’industrie pétrolière et pétrochimique.

LeChatNoir : Et tu as tout lâché ?
Eric AYGLON : Oui, la lassitude de travailler dans un milieu « civilisé » me pesait, j’avais envie de créer ma propre activité avec indépendance de décision, envie de partager ma passion pour la nature, la pêche et ma connaissance des vallées environnantes
Mais il y avait surtout l’appel de l’Ardéche
(mon père était agriculteur et ma mère institutrice à Montselgues) et je désirais mettre en valeur cette région qui me passionne, sur un site satisfaisant mon besoin de tranquillité.

LeChatNoir : Et ton installation c’est faite sans problème ?
Eric AYGLON : La seule difficulté fut l’adaptation de la famille. Mes deux enfants, Julie et Nicolas, allaient étudier à Montpellier et l’expérience pouvait leur être favorable. Françoise a, dans un premier temps, résidé à Rosières (notre résidence secondaire de l’époque) et a travaillé dans différents commerces locaux pour sécuriser nos revenus pendant la phase de démarrage de la société. Depuis elle travaille à plein temps avec moi.

LeChatNoir : Et le guidage ?
Eric AYGLON : en juin 2001 j’ai obtenu le CIL accompagnateur pêche au CFPPA de Marvejols (ministère de l’agriculture) et en Novembre 2005 le BPJEPS Moniteur guide de pêche au CFPPA de AHUN (ministère de la jeunesse et du sport).

LeChatNoir : Comment s’organise ta saison ?
Eric AYGLON : Entre le guidage, le site des « pêcheurs Ardéchois », les champignons et la chasse, c’est travail tous les jours du 1er mars au 11 novembre puis congés le reste de l’année !!!

LeChatNoir : Parles moi un peu de ta clientèle.
Eric AYGLON : Ce sont majoritairement des français mais aussi quelques belges, Beaucoup de pêcheurs du nord de la France, de toutes catégories socioprofessionnelles.

LeChatNoir : Et tu leur fais découvrir l’Ardèche.
Eric AYGLON : Oui, tout les petits torrents autour des Pêcheurs Ardéchois, la Borne, la Beaume, la Drobie et la Thine… tu les connais, tu sais comme c’est beau !!!

LeChatNoir : Et que recherchent ils ?
Eric AYGLON : Leurs demandes sont de trois types
1.     
Guidage au toc :Ils recherchent des parcours et surtout du perfectionnement technique (matériel, approche, ….)
2.     
Initiation à la mouche :Ils veulent découvrir les différentes facettes du monde de la pêche à la mouche et  être rapidement indépendants et autonomes au bord de l’eau. On travaille sur le matériel, les mouches, la gestuelle, le montage, l’entomologie, mais aussi les postes des poissons, l’approche, la rivière, …tout doit être abordé et suivant la durée du stage on approfondit un ou plusieurs de ces points.
3.     
Guidage à la mouche :Certains pêcheurs à la mouche plus ou moins expérimentés ont des soucis avec les conditions locales de pêche :
·        Recherche d’accès rapides à des parcours.
·        Adaptation à nos rivières soit pour des parcours particuliers soit pour une technique spécifique aux rivières des Cévennes (eau claire, environnement encombré, eaux vives…).
·        Adapter leur matériel aux conditions locales.
·        Faire une sélection de mouches.
·        Sécuriser une sortie rivière.
·        Partager un moment de plaisir au bord de l’eau.
Je fais 100% des guidages toc et mouche sur les rivières à proximité du site.
Pour l’initiation, qui commence sur les lacs du site, en règle générale on va en rivière à la troisième demi journée de guidage soit environ 20% des initiés.

LeChatNoir : Comment vois tu l’avenir de la pêche en Ardèche ?
Eric AYGLON : Difficile compte tenu des conditions climatiques. Mais là tu touches un point sensible et j’ai peur que tu ne puisses plus m’arrêter sur le sujet !!!
Je pense que le réchauffement climatique met fortement en péril les truites dans notre secteur.
Je suis convaincu que les truites ont pour origine les petits torrents périphériques aux rivières que nous pratiquons. Dans ces petits torrents d’altitude les truites mettent 3 à 4 ans (suivant la densité) pour parvenir à la taille réglementaire et sont donc susceptibles de se reproduire. (Contrairement aux grandes rivières en apparence plus favorables). L’eau étant très propres dans ces torrents, la réussite sur le frai peut être très forte et les crues cévenoles font le reste. La préservation de ce milieu est donc, à mon avis, essentielle.
 Le réchauffement climatique agit à tous les niveaux de l’échelle.
Actuellement, il n’y a plus de gardiennage sur ces petits ruisseaux ce qui induit une « récolte de truites  pas maillées » à l’ouverture et un braconnage par les locaux comme par les touristes l’été ; le manque d’eau touche particulièrement les torrents cévenols et accentue encore le braconnage estival. Mais il favorise également  la prédation naturelle (sanglier, renard et surtout hérons).
De plus, la restauration des résidences secondaires provoque des captages (autorisés ou sauvages). Autrefois, les familles qui vivaient dans ces maisons consommaient peu d’eau, entretenaient les prairies et les berges favorisant ainsi les zones humides et la rétention d’eau dans les coteaux. Le plateau de Monselgues, site tourbeux est une réserve naturelle où l’on rencontre des espèces rares.
Les chaleurs estivales favorisent la consommation d’eau par les estivants et assèche un peu plus ces zones humides.
La prise de conscience du réchauffement climatique par les politiques retombe sur les organismes de contrôle et vers les principales installations hydrauliques et principaux bassins « urbains ». Si c’est, pour certaines régions, une bonne chose, c’est une catastrophe pour les zones très peu peuplées qui échappent alors complètement aux contrôles, à l’exception des dossiers officiels. Sur le terrain les politiques et les bureaucrates sont absents alors que ce sont eux les décideurs.
Si on ne fait rien, qu’on laisse la végétation tout envahir ou que l’on installe des plantations de résineux sur les têtes de bassins alors il n’y aura aucun problème avec ces administratifs. Si , au contraire on tente de réagir et d’innover alors la rumeur, les jalousies, les malveillances vont vous condamner auprès de ces institutionnels qui ont tout à perdre avec un problème potentiel environnemental et rien à gagner dans une initiative individuelle.
Les questions hydrauliques dans les hautes Cévennes sont très complexes car très différentes d’un kilomètre à l’autre (nature géologique, exposition, végétation, dénivelé, bref ce qui en fait sa beauté : la diversité) il est donc impossible d’être compétant à partir d’un bureau « de la ville d’à coté ».
Le réchauffement climatique va continuer à donner de l’ampleur aux structures administratives délocalisées et en décalage avec la réalité du terrain. On ne verra que des fonctionnaires qui vont conseiller les locaux pour qu’ils puissent conserver la biodiversité construite par leurs parents…….

LeChatNoir : Pas très réjouissant tout ça…
Eric AYGLON : Mon seul espoir est que les pêcheurs prennent enfin leur place dans les réseaux institutionnels pour défendre un point de vue du terrain.

 

LeChatNoir : Merci Eric de nous avoir fait partager ta passion pour la pêche et pour ta région.

Le fond de l’air est frai ….

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Après quelques petits soucis de connexion, je peux enfin mettre en ligne la vidéo sur le frai des truites ardéchoises, filmé cette hiver.

Bon visionnage.

Le fond de l’air est frai …
Frai sur une rivière ardéchoise : hiver 2007

La grosse du pont


Les rivières me manquent et l’ouverture n’est pas si loin…. Mais les langueurs de l’hiver sont de plus en plus longues. Les petits périples pour observer le frai restait un merveilleux souvenir. Quel spectacle exceptionnel …. Et que de beaux poissons.

Aujourd’hui, le soleil donne. La lumière est magnifique. J’adore les éclats glacés de la lumière en hiver. Une journée idéale pour aller faire des photos.

Juste à trouver le sujet, un fil conducteur, le point de vue.

Et là, c’est toujours pareil, les vieux fantasmes du pêcheur ressurgissent. Et la grosse du pont qui remonte du fin fond de mon cerveau primaire de moucheur pour venir me faire un gobage juste sous le nez ….. La grosse du pont.

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Je ne la reverrais sans doute jamais, la grosse du pont, mais les ponts, eux seront toujours bien en place…

 Le voilà mon sujet….

Et pour ça, je ne vois que la vallée de La Beaume, ma vallée.

Vallee.jpgPasser Joyeuse…. Les 2 Aygues  …. La vallée commence à s’assombrir. Les montagnes s’allongent. Et je perçois enfin les premiers échos de l’appel de la Rivière.

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Encore un virage, les bungalows en face, vides et froids

Bistrot.jpgla terrasse du petit café désertée par les touristes.

200 mètres encore… le voilà.

PontDuGua01.jpgLe pont du gua.  Le début des gorges de la Beaume.

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Les gorges, ces cathédrales de pierre et, perché au dessus de la vallée

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Pied de Bœuf et sa grosse bâtisse d’un autre siècle.

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Sur la droite, on remonte le salyndre , la petite rivière de mes débuts, idéale pour s’initier sur les riquettes ….Que de souvenirs de débutant à la mouche, les premiers pas d’un Chat Noir … qui en grandissant à préférait prendre un autre chemin, celui d’une rivière plus puissante, celui qui mène à Valgorge.

PontMonteil.jpgSaut de puce sur le pont du Monteil….

PontChastanet.jpgPassage obligé au pont du Chastanet. Çà et là, encore quelques traces de chat noir marquent le sol.

Arrivé dans Valgorge, il faut chercher un peu pour redescendre sur la Beaume vers ce que j’appelle Le pont des druides.

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Départ du parcours de santé « du sentier des druides »

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A la première lecture de ce panneau à l'écriture incertaine, avec les cousins nous étions partis dans un long fou rire à nous amuser à prononcer, comme nous le pouvions en faisant claquer la langue, la succession de lettres mal gravées dans le bois : « le sentier des clruicles … »

A ce stade de ma quête je n’avais toujours pas aperçu la queue d’une grosse, malgré le nombre de ponts traversés. Foutu mythe

LeClovis.jpgMais, accoudé au parapet, Il était là, à m’attendre et à regarder l’eau comme on regarde passer sa vie, sans doute à l’attendre la grosse du pont.

Toute une vie de pêcheur et il n’avait rien vu.

 …. 90 ans que Clovis regardait par-dessus le pont, à percer les secrets de la vie. Et il m’attendait pour me parler des temps anciens où la vallée nourrissait ces habitants, où la rivière était source de vie. Il se rendait bien compte de ce qu’ils en avaient fait, de ce qu’il en avait fait. Mais il ne pouvait pas endosser toutes les responsabilités. Et puis elle ne se portait pas si mal que ça cette foutue rivière. Du moins essayait il de s’en persuader.

Avait il tord, avait il raison ? C’était Clovis, la mémoire de la vallée.

Et moi, parce que ce matin, en me levant je l’avais décidé, je pensais voir la grosse du pont ….

Ce n’était pas mon jour. Une de ces journée de pleine lune où le jour et la nuit s'enlace silencieusement. Une nuit où la nature livre tant de secrets. Les druides déboucheraient du sentier, comme dans les vieilles légendes racontées dans la vallée.
Clovis le savait et avait réservé sa place sur le pont. Il ne semblait pas prêt à lâcher.

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Cette nuit sans doute les druides lui présenteraient en offrande ….. la grosse du pont.

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 J'étais juste venu là pour faire des photos.


Guide de pêche en Ardèche :: Pascal VERNIER ::


Sans doute envieux du succès de Nicolas et de ces interviews sur son blog, je cherchais désespérément la lumière.

 

Guide de pêche en Ardèche, la voila mon idée pour un interview…

J’en avais bien 2-3 sous la main !!! Un petit interview croisé aurait pu être sympa, mais devant la difficulté à mettre tout cela en place et aussi la crainte de faire trop long pour le lecteur, je les torturerai chacun leur tour… A commencer par celui qui fut le plus prompt à répondre ….

J’ai rencontré Pascal VERNIER lors du 1er concours de montage de mouche organisé à St PRIVAT en Octobre 2007. Il faisait partie du jury.

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Le jugement sûr, l’œil à la recherche du moindre détail il ne fait pas beaucoup de bruit. Mais il en impose

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Moi, de mon coté, je faisais des photos tout en laissant le jury travailler.

Mais ça ne pouvait pas durer

 

LeChatNoir : Bonjour Pascal et merci de te prêter au jeu de ce premier interview. Pourrais tu te présenter un peu, histoire de faire connaissance

Pascal VERNIER : Bonjour, j’ai 48 ans, je suis marié et père de 3 enfants de 8, 20 et 23 ans. Je viens de Lorraine où j’étais moniteur auto et moto école de 1980 à 90 avant de m’installer en Lozère, à Pont de Montvert en septembre 90.

LeChatNoir : Et tu as commencé à guider de suite ?

Pascal VERNIER : Non, j’ai commencé par des activités diverses : chauffeur de bus transport scolaire, moniteur auto école et activité agricole (canards, bovins)

LeChatNoir : Et le guidage ?

Pascal VERNIER : Passionné de pêche depuis toujours, je voulais en faire une partie de mon activité professionnelle. Je m’inscris donc à une formation à la Canourgue de février à juin 95 débouchant sur un diplôme de guide de pêche (C.S accompagnateur guide de pêche délivré à l’époque par le ministère de l’agriculture). Le guidage était un excellent complément à l’activité agricole (production et vente de canard gras et table d’hôtes).

LeChatNoir : Et pourquoi l’Ardèche ?

Pascal VERNIER : Pour plusieurs raisons. J’ai d’abord exercé en Lozère où je retourne volontiers mais je n’avais pas, là bas, de structure d’hébergement alors qu’une grande partie de ma clientèle souhaitait être hébergée si possible chez le guide. J’ai donc trouvé à Mazan l’Abbaye, la structure qui me convenait. D’autre part, la variété du réseau hydrographique, la qualité d’empoissonnement et les paysages font de l’Ardèche une destination-pêche de premier ordre.

LeChatNoir : Comment s’organise ta vie au cours des saisons ?

Pascal VERNIER : Au printemps et en été, les activités sont nombreuses et variées : organisation et animation des stages et séjours de pêche, cuisine pour la ferme auberge, activité agricole (troupeau d’une centaine de brebis, foins, ). En automne et en hiver : récolte de champignons, production de canards gras, charcuteries , troupeau de brebis à soigner, agnelage etc … participation à quelques salons de pêche (Charleroi, Paris, St Etienne, La Roche sur Foron, Epinal)

LeChatNoir : Qui sont tes clients ?

Pascal VERNIER : 80 % de ma clientèle est française, les régions d’origine sont très variées, mais la majorité des pêcheurs est originaires de la région parisienne, la classe d’âge la plus représentée est les 40- 55 ans, de moins en moins d’ados (alors qu’ils représentaient presque la moitié de la clientèle il y a 10 ans). Parmi les étrangers, une grosse majorité de belges (grâce au salon de Charleroi), quelques suisses, anglais et hollandais. Pour la grande majorité, se sont des cadres, cadres supérieurs et professions libérales, mais aussi quelques artisans, ouvriers et employés.

LeChatNoir : Et qu’attendent ils d’un guide ?

Pascal VERNIER : Tout dépend de leur niveau. Tout d’abord, il y a les vrais débutants, qui n’ont jamais touché une canne à mouche (voire une canne à pêche). Ceux là veulent apprendre une technique, ou tout du moins à être assez rapidement autonomes. Ensuite il y a les pêcheurs occasionnels, qui eux , veulent se perfectionner, apprendre les petits trucs qui leur feront prendre un peu plus de poissons. Et il y a les pêcheurs confirmés (ou qui se considèrent comme tel) qui sont plus demandeurs de conseils plus pratiques : accès, la bonne rivière du jour, la bonne mouche du moment… etc .Mais tous ont surtout l’envie de passer un bon moment au bord de l’eau, accompagné d’un bon casse croûte, au milieu de paysages magnifiques, la tranquillité en quelque sorte…

LeChatNoir : Des projets pour améliorer ton activité ?

Pascal VERNIER : Je souhaiterais proposer des activités pour les conjoints et accompagnants non pêcheurs (stages de cuisine , excursions organisées…) et organiser des séjours carnassiers en hiver.

LeChatNoir : Comment vois tu l’avenir de la pêche en Ardèche ?

Pascal VERNIER : Je ne parlerai que de ce que je connais le mieux, c’est-à-dire le plateau ardéchois : il y a là haut un potentiel halieutique énorme qui s’il est bien géré et si l’évolution du climat n’est pas trop négative nous réserve encore de très belles parties de pêche.

LeChatNoir : Justement quels sont tes parcours ou secteurs de pêche favoris en Ardèche ?

Pascal VERNIER : Les gorges du Gage, en amont du barrage du Gage, un secteur fabuleux, difficile d’accès, peu pêché et pourri de poissons.

LeChatNoir : Un coin de rêve en France ?

Pascal VERNIER : Un coin où j’ai beaucoup pratiqué, les premières gorges du Tarn, en amont du Pont de Montvert : des paysages à couper le souffle, une truite sous chaque pierre, difficilement accessible, donc très peu de pêcheurs.

LeChatNoir : Et l’étranger ?

Pascal VERNIER : J’ai très peu pêché à l’étranger, un peu en Irlande, Belgique et Forêt noire. Mais j’aimerais , une fois dans ma vie découvrir les grands espaces américains, Montana, parc du Yellowstone, où j’avais failli partir en 2001 (voyage annulé à cause des attentats du 11 septembre)

LeChatNoir : Ta technique de pêche favorite ?

Pascal VERNIER : La mouche sèche. La pêche en torrent rapide et encombré comme on la pratique chez nous.

LeChatNoir : Quels conseils donnerais tu à un jeune qui désirerait s’installer ?

Pascal VERNIER : De ne pas partir dans l’optique de faire du guidage une activité principale, mais faire çà en complément d’une activité d’hébergement ou autre activité touristique. Ne surtout pas croire que l’activité de guide de pêche consiste à aller à la pêche toute la journée et être payé pour çà.

Merci  Pascal de t’être laissé embêter par un vilain ChatNoir


Pêcher de gourmandise


La période du frai est souvent l’occasion de voir du beau poisson, voir du très beau poisson…

Et ma foi, nous avions pu observer quelques spécimens intéressants! Depuis lors, j’y étais remonté. Pascal aussi. Et aujourd’hui, grand beau temps sur le Tanargue, l’appel de la totoche est plus fort que nous.

Pas sûr de la voir, mais peu importe, j’ai des photos à faire par là haut pour de futurs articles, alors si, que des fois …. en passant devant …. par là haut à travers.

Comme des gamins qui passent devant un présentoir de chocolat, l’envie était trop forte.
Même sans canne, même en période de fermeture, juste pêcher ….de gourmandise.

Belle sortie, trés fructueuse. De belles images, des doutes (Est-ce bien la même?), puis des certitudes. Car on la shootera de suffisamment prés pour en avoir.

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Pascal réussira même des photos sub-aquatiques dans une eau qui devait friser les 4-5°. Surveiller son blog …..

Mais au fait …. jusqu’à quand tiendrons nous sans monter la surveiller ?


Quelques secondes de bonheur

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J’ai eu la chance de pouvoir filmer le frai des truites sur des rivières ardèchoises il y a peu.
Je compte vous en faire profiter, mais devant l’ampleur de la tache (1h30 de vidéo à dérusher avant montage) je ne peux résister à vous faire partager ces quelques secondes de pur bonheur.

Imaginez 4 truites entre 40 et 50cm en train de frayer en cul de plat … et soudain une femelle qui se met à gratter sa frayère …..

ça gratouille
une riquette de 50cm qui gratte sur sa frayère

Et ce magnifique spécimen qui devait faire pas loin de 70cm … si, si ….qui maraudait à quelques mètres de là ….

La grosse du pont
chez nous, c’est pas des totoches, c’est la grosse du pont

Ça donne envie de voir la suite non ?

Alors …. à bientôt ….

St Privat : : Les podiums : :

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And last but not  least*

Les monteurs, les vedettes en quelques sortes. Comme les acteurs au cinéma…

Allez, faites entrer les artistes.


Les juniors : Mathias et Henry ….

… bien encadré par Michou lors de la remise des prix

Daniel Boulicault, 2éme, (représentant Mouche-fr) Joris Julian, le vainqueur et Eric Mouton, 3ème.

Debout, de gauche à droite, Henri Testanier, Michou, notre podium de monteurs, puis Phillipe Giraud et Pascal Vernier et accroupis, Jean Ouilion.

Le vainqueur : Joris Julian de Joanas (07) petit village non loin de la vallée de la Baume, cher à mon cœur…

*Dernier mais pas des moindres
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St Privat : : Les mouches : : SEDGE PARACHUTE

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La dernière série ne contient que 5 photos. Je ne me souviens plus vraiment ni la raison, ni le choix …. les 5 premiers, les 3 premiers adultes et les 2 juniors …. j’ai la mémoire qui flanche, je vieillis sans doute!!!

: : SEDGES PARACHUTES : :






Prochainement : les podiums …..

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