Pose de fils anticormorans sur le No-Kill de Pont de Labeaume (07)


L'idée avait était émise lors de l' AG de l'AAPPMA de Pont de Labeaume en début d'année. J'étais chargé d'étudier la faisabilité du projet mais les retours que j'en avais eu de la part de ceux qui utilisaient cette méthode de protection des frayères contre le vilain oiseau noir m'avaient fait douter. Puis finalement, au dernier moment j'ai lancé la machine !!!

Les cormorans arrivent sur nos rivières au moment du fraie des truites.
La mortalité et le stress que cela engendre sur les poissons à un moment où ils deviennent le plus vulnérable, perdant toute prudence, laissent imaginer les dégâts sur la population piscicole … même si ce n'est qu'un facteur aggravant et non l'unique problème responsable de la lente disparition des souches autochtones de nos salmonidés …

Sans vouloir relancer les débats sur la régulation ou les campagnes de tirs qui, de toutes façon ne feront JAMAIS l'unanimité, il fallait expérimenter une nouvelle voie.
Des amis franc-comtois protègent chaque année leurs frayères à l'aide de ficelles agricoles tendues en travers de la rivière . Ni la topographie, ni hydrographie sont équivalentes à nos rivières cévenoles mais un essai s'impose avant ,éventuellement , de réfuter la technique.

Le temps presse à tout mettre en place. Les truites se préparent, les cormorans posent leurs valises. Rassembler un minimum de bras en si peu de temps n'est pas aisé. La date choisie non plus …
Le site de la confluence Ardèche/Fontaulière sera le terrain de travail, des cormorans ayant été vu l'année dernière sur les frayères. Le choix se portera pour une couverture du secteur "en étoile" plutôt qu'une couverture perpendiculaire aux rives, les arbres étant peu nombreux sur les rives.

FilAntiCormoran2.jpg

 


©Géoportail

Malgré le petit nombre de courageux (5 le matin, 4 aprés le repas) et la grosse part d'inconnu qui nous interroge, à 16h le trou était protégé !!!
GOOD JOB comme ils disent !!!

La série de photos (Grand merci à Jean Pierre, Bernard, Patrick et Guy pour leurs bras , à Denis pour son aide lors de la préparation et à tous nos amis pêcheurs, d'ici et d'ailleurs  qui par leurs idées et leurs encouragements nous ont donné la force de mener ce projet à terme)

Réglages des premiers lancers

 


La traversée des fils s'effectue à l'aide d'un lancer. Les premiers essais furent difficiles pour finalement récupérer 2 longueurs à chaque lancer !!!

En plein travail

 


Récupérer, fixer, tendre et recommencer …

Couverture du secteur Ardèche (Aprés-midi)

 


Mise en place sur le bras de l'Ardèche en cours d’après midi.


Un espoir : NO PASARAN !!!

La confluence aprés le travail ...

Des fils dans tous les sens

En face, la Fontaulière, à gauche l'Ardèche

Ca devrait en effaroucher plus d'un !!!

Belle couverture du trou de la confluence.

Vue depuis la route

Passeront ils ?

Le trou de la confluence

Frayères protégées

 


CLIQUEZ SUR UNE PHOTO, c'est tellement plus joli !!!

 


 

Une rivière de passion.


La jeunesse est ponctuée de passions naissantes. Régulièrement l'adolescence y met sèchement un terme. Parfois, sans raison apparente, l'une d'elles passe au travers les mailles du filet pour devenir passion dévorante.

Mes souvenirs de pêche remontent à loin, à taquiner goujons, chevesnes, soufies ou ablettes. C’était déjà en Ardèche, durant les vacances estivales. Nous étions trois cousins peu scrupuleux des techniques, et très inventifs pourvu qu’il y ait des résultats. Nous partions fièrement, canne à la main, boite d'asticots dans le maillot de bain. Au début accompagnés de nos pères puis rapidement seuls. L’Ardèche n'était pas loin et nous savions nager. Que pouvait il donc nous arriver. C'était l'époque où l'Ardèche était encore peu fréquentée et voir un canoé descendre les secteurs amont de Ruoms était exceptionnel.
Avec les années, le lieu de villégiature s'éloigna de la "grosse" rivière. Nous devenions dépendants de nos parents pour courir les berges. Les parties de pêche s'espacèrent. Agrémenter l’apéro en friture nous parut rapidement d’un moindre intérêt.
Le ruisseau passant au bas de la maison nous fit découvrir un autre poisson. La truite y était encore bien présente quand nos petites mains se posèrent sur elles. Ainsi va la jeunesse, prête à toutes les expérimentations pourvues qu’elles soient prohibées. Nous redevenions libres de pêcher quand bon nous semblait. Nos rencontres avec les goujons, truites mais aussi couleuvres et crapauds nous comblaient d'adrénaline. Un guetteur, deux pêcheurs. Notre numéro était bien rodé. Jusqu’à un certain semi marathon contre les gardes. Notre bonne connaissance du terrain et la forme physique due à la jeunesse nous donnèrent de l'avance. Nous sortîmes vainqueurs de cette épreuve mais malgré tout vaccinés. Ce ruisseau devait sortir de notre champ d’action autant que certaines techniques interdites. 

La cour de la maison familiale nous offrait une vue envoutante sur le massif du Tanargue. Et des envies d’ailleurs. Malgré tout il nous fallut encore patienter jusqu'à notre majorité pour programmer nos premières vraies virées de pêche. Le permis de conduire dans une poche, le permis de pêche dans l’autre, voilà à quoi se résumaient nos premiers sentiments de liberté !!!

La direction était toute trouvée. Là bas, vers la montagne. Mais les vallées successives nous semblaient toujours trop proches de la maison. Nous étions attirés par les sommets comme l’aiguille des boussoles par le nord magnétique. Le regard rivait vers les cimes à traquer les premières cascadettes. La truite étant le poisson des torrents de montagne, l’équation était simple et sans aucune inconnue. Toujours plus haut !!!

La première rencontre avec LA RIVIÈRE fut un bouleversement. La quête du "toujours plus loin des routes" nous mena au bout d’un sentier herbeux jusqu’au bord du ru. Mais ce qui semblait être une victoire à nos yeux n’était que le début d’un long apprentissage ponctuait de défaites. Qu’elle était loin la facilité oisive de la pêche au bouchon. Les truites se moquaient de nos vers tout autant que de nous. Et il n’était pas simple d’expliquer à nos parents que si nos besaces étaient vides nos yeux étaient remplis de truites grosses comme le bras, même si nous avions encore de petits bras frêles …
Et pourtant à chaque nouvelle partie de pêche la défaite devenait moins cuisante. Une truite qui tape l’appât, une autre qui se décroche et enfin la première prise, la première quiole !!!
Succomber à la tentation de la rapporter à la maison alors qu’elle faisant largement moins que la maille nous traversa bien évidement l’esprit (et nous le traverserait bien souvent par la suite sans aucune forme de remord). Mais ce jour là, sans doute les douleurs persistantes de la course poursuite avec les gardes encore dans nos esprits, la truite fut relâchée. Une première prise de conscience diraient certains, mais nous étions bien loin de ces considérations à cette époque.

Un été nous suffit à apprendre la rivière. Chaque roche, chaque courant … Dans les revues ils parlaient du sens de l'eau !!! Comme si il y avait un autre sens que de l'amont vers l'aval !!!

Puis un autre à apprendre le poisson. Les bons jours, les bonnes heures, la bonne météo …

Une passion naissait.

Puis la vie nous éloigna de ces instants magiques. Ainsi va l’existence.

Mais la rivière était toujours en place, au fond de la vallée, endormie à m’attendre. Elle en était certaine : Un jour ou l’autre j'y reviendrai …

Tant d'années si loin de ma rivière … Qu'il en était passé de l'eau sous mon pont. J'avais vécu mon histoire et la rivière avait suivi son cours. Il en va de la vie comme des mathématiques : deux histoires parallèles se rejoignent toujours à l'infini.
Et le chat retrouve toujours sa couche.
Telle la Pomponette du boulanger de Pagnol !!!

J'avais quitté l'adolescence pour entamer la longue traversée de l'age de raison. Le retour à la rivière ne fut pas une évidence. La pêche au toc me semblait d'une autre époque. La découverte "d'une autre pêche" raviva quelque peu la passion. La technique "Sempé" permettait de pêcher plus propre, plus fin. Je lui dois mes premières truites relâchées sans dégât.

Mais du haut de mon pont je rêvais d'autre chose. Des images d'arabesques dans un air constellé d'éclosions d'insectes. Des images de grands espaces aussi. Dommage collatéral d'un film devenu culte.

Et du haut de mon pont il en manquait de l'espace … En Cévennes les vallées sont étroites. D'ailleurs y avait il des insectes dans ma rivière ? … et des gobages ? Tout ça me semblait si improbable.

Et du haut de mon pont j'ai commencé à observer la rivière. Je n'ai pas vu grand chose au début. Malgré tout j'ai acheté ma première canne à mouche. Je ne la sortais pas à chaque fois. Si dure était cette technique. Mais le fait de la savoir à portée de main me rassurais.

Et du haut de mon pont les premiers insectes m'apparurent. Des trucs ressemblant à des papillons et d'autres aussi. Des éphémères et des moucherons. Dans les livres ils leurs donnaient des noms imprononçables. Moi, je m'en moquais, je n'avais pas prévu de les appeler par leur petit nom, je ne parle pas au bord de l'eau … ou du moins pas tout seul !!!

Puis du haut de mon pont j'ai enfin aperçu le premier gobage. La rivière changeait … ou était ce le pêcheur ? L'homme serait si sélectif qu'il ne s’embarrasse pas de ce qui lui semble inutile. Au point de m’apercevoir que même les grands espaces n'étaient plus nécessaires pour pêcher à la mouche. J'apprenais les arbres, les branches mortes et les gros rochers en même temps que les insectes, les mouches et les lancers …

Et du haut de mon pont, la rivière pris une autre dimension.Je l'arpentais à chaque fois toujours plus haut, toujours plus vite, à connaitre chaque pierre branlante, chaque cache, chaque truite …

Puis un jour, du haut de mon pont j’aperçus une voiture puis deux puis trois. Je connaissais suffisamment la vallée pour pouvoir réagir et monter plus haut. Mais de jours en jours, encore plus haut c'était aussi toujours plus petit …

Et j'ai tournais le dos à mon pont. Il était temps de fermer le grand livre de ma petite rivière et d'en débuter un autre. La mort dans l'âme je suis descendu jusqu'à la confluence.
"Il y aurait moins de monde … mais plus de chevesnes". Du moins je le pensais. Les certitudes d'un pêcheur nous font parfois passer à coté de belles parties de pêche.

La rivière était magnifique, minérale, sauvage.
Et les truites ??? Des grosses, des grasses.
Je rentrais dans la quatrième dimension. Et je découvrais de nouveaux secteurs, toujours plus difficiles, toujours plus isolés. Les pages du nouveau livre s'écrivaient posément.
J'affinais ma technique, je rallongeais ma pointe … Un Chat Noir commençait à hanter la rivière.

Il ne la quitterait plus.

D'année en année j'ai remonté ses berges. J'y ai appris beaucoup.

Une vie de pêcheur.

Écrite en tant d'années, lue en quelques minutes !!!

Certains jours, nostalgique, je retourne à ma rivière, à mes débuts. Et du haut de mon pont, parfois, j'y vois d'autres pêcheurs qui semblent remonter la rivière comme on s'engage sur un parcours initiatique. A regarder toujours devant, toujours plus loin. Ils ne connaissent pas la longueur du chemin mais ils semblent déterminés à aller jusqu'au bout.

Ils y arriveront … sans doute.

Et ce jour ils sauront revenir à leur point de départ … et du haut de leur pont ils auront le courage, après avoir scruté l'amont à regarder l'aval. Sans crainte …

 


L’histoire d’une photo : Les moulins du Bouchat


Vous reconnaîtrez sans doute cette photo. C’est un peu l’empreinte visuel du ChatNoir !!! Elle apparaît  sur la plupart des supports numériques que j’utilise, en fond d’écran ou en bannière. C’est aussi ma photo préférée du moment …

L’histoire de la prise de vue n’a rien d’exceptionnelle.
Une partie de pêche en réservoir aux Moulins du Bouchat en Haute Loire avec Luc par une journée couverte de fin octobre. Mon fidèle D70 toujours aussi alerte me sortira une photo sous exposée et manquant de contraste !!!

LeBouchat04.jpg
Les données exif : iso-200 / temps de pose 1/400″ / ouverture F8.
Malgré les défauts flagrants, cette image me rappelait les tableaux de paysage de renaissance et le clair obscur. Il y avait moyen de travailler dans ce sens là. En intensifiant le ciel je récupère des détails. Éclaircissement selectif sur le lodge, augmentation du contraste et surtout virage vers des tonalité plus chaudes pour augmenter la sensation d’automne et se rapprocher des tons des vieux tableaux clairs obscurs.

Clair obscur sur le lodge

C’est fou ce qu’on peut faire avec un vieux reflex numérique de seulement 6MP … et d’un peu de temps devant l’ordinateur


L’histoire d’une photo : Le barrage de Rochemaure


Nouvelle rubrique inaugurée aujourd’hui.

L’histoire d’une photo

Il y a parfois un monde entre la photo telle qu’elle fut prise et l’image que l’on désire en donner. Il peut être difficile de suivre le cheminement de l’un à l’autre tant l’esprit torturé du photographe aura navigué entre corrections de défauts et retouches pseudo-artistiques.

Le premier cliché trituré est ” Le barrage de Rochemaure”

J’avais accompagné Pascal au bord du Rhône où il voulait tâter du sandre. Depuis le temps que mes cannes aux leurres traînaient dans la poussière de la cave, je n’avais pas osé les sortir aussi rapidement de plusieurs hibernations successives. Je préférais m’équiper de mon bon vieux reflex numérique, moins de risque de rentrer bredouille d’une sortie photo que d’une sortie pêche sans doute !!! J’avais dans l’idée depuis longtemps de tenter des photos en pose longue et finalement, le peu d’intérêt que représenté un cliché d’un barrage pourrait être estompé.

Pour les conditions de prise de vue, rien d’exceptionnel dans la démarche. Un pied pour stabiliser la pose longue, diaphragme fermé à f/16, mise au point, recueil de la vitesse indiquée (v), passage en mise au point manuel et en mode manuel (M), installation du filtre gris neutre ND400 et enfin réglage de la vitesse (v)x400.
Reste plus qu’a déclencher (retardateur où télécommande) Un petit contrôle visuel pour s’assurer que le résultat est correct pour une image brut de capteur …

RhonePoseLongue3Brut.jpg
Les données exif étaient les suivantes :  Ouverture : f/16 – Temps de pose : 5s – iso : 200
Le temps de pose allongé avait permis de donner un aspect velouté aux eaux de Rhône. Un temps encore supérieur aurait été souhaitable pour estomper un peu le ciel, mais c’était un coup d’essai !!!

On était encore loin de l’atmosphère recherchée. Le reste se ferait devant l’ordinateur.

D’abord élimination des pétouilles et autres traces de poussières surtout visibles dans le ciel !!! Recadrage. La recherche de l’horizon posera problème. Il y avait énormément de fuyantes et une bonne horizontalité sur le haut de l’ouvrage entraînait une perte de verticalité ou une perte du niveau au pied du barrage. Il fallait déjà faire des choix …

Les premier réglages porteront sur la luminosité globale et le contraste, puis un petit coup d’accentuation pour améliorer la netteté.Le reste des réglages se fera par zones. Le passage en noir et blanc par méthode globale n’était pas satisfaisant car chaque zone nécessitait un réglage spécifique.
Ces zones étaient facilement identifiables : Le ciel, le barrage, les enrochements et l’eau.
Afin de rendre l’ambiance plus angoissante, j’assombris le ciel.
Un petit coup de vignetage et le tour était joué.

Le barrage de RochemaurePost


Feu mon D70


Vous connaissez ma passion pour la photo. Comme tous passionnés, j’ai la fâcheuse tendance à accumuler le matériel.   En photo, j’ai 2 reflex Nikon. Un D700, bourgeois qui ne sort que pour les grandes occasions ou pour des cessions photo ” de prestige” et un bon vieux D70 de 8 ans d’age à tendance baroudeur.

Et tous ça pour en venir à quoi ??? Juste une mauvaise histoire à partager, un very bad trip comme disent les d’jeun’s !!!


Mon D70 “a mouru”
!!!

Lui qui me suivait partout en 2nd appareil, qui osait tout dans les endroits les plus scabreux, m’accompagnant dans les rivières les plus torrentueuses, au fond des vallées les plus encaissées, au sommet des sentiers les plus tortueux, lui qui me faisait des photos des plus potables pour un vieux papy de 6mp. Mes certitudes quant à ces aptitudes physiques ont buté sur un détail :

La bête ne savait pas nager !!!

Je l’avais emmené pêcher le brochet à la mouche dans un lac lozérien, le sac photo bien calé dans mon sac à dos . Un subite envie de toujours plus loin … de l’eau jusqu’à la taille avec la certitude que mon sac était étanche … des déclenchements incontrôlés qui deviendront vite incontrôlables dans mon dos … le temps de comprendre la tragédie, de sortir de l’eau pour trouver un coin au sec … il déclenchait à tout va, tout feu éteint … Plus qu’a faire sauter la batterie pour calmer cet accès de folie  undecided

Bien sûr, ce n’est qu’un D70, dépassé, sans grande valeur sur le marché de l’occasion, mais pour barouder, quel meilleur compagnon ?
Il a fait semblant de redémarrer pour mieux s’éteindre. Je vais l’oublier sur le coin de la cheminée quelques temps, dans l’espoir d’un séchage plus en profondeur, sans trop y croire. Et ensuite je surveillerai sans doute les petites annonce pour le remplacer …  Cry

Quelques souvenirs de ce qu’il savait faire …

Clair obscur sur le lodge
L'appel de la rivière

Chassezac1.jpg
Ruches65.jpg


CLIQUEZ SUR UNE PHOTO, c’est tellement plus joli !!!


Géoportail évolue


Je ne sais pas vous, mais moi oui !!!

J’utilise régulièrement Géoportail, le site de cartographie de l’IGN.

Geoportail.jpg
J’y mémorise des lieux de pêche, je recherche les accès et bien d’autres choses … Bref, le site fait parti de mes favoris.

Depuis ce week end le portail a évolué. La création d’un espace perso est possible sur simple enregistrement gratuit. De nouveaux outils apparaissent comme un calculateur de distance, un traceur et quelques nouveaux modèles de cartes comme le plan cadastral.
Le portail est également consultable sur mobile à l’adresse http://m.geoportail.fr/

Geoportail2.PNG

(mais sans l’espace perso apparemment :( )

Bref, encore un sèrarien qui va devenir indispensable !!!


De l’ombre à la lumière …


Au cours de mon dernier voyage en Calousie j’ai pêché avec Ludo.

Ludo

J’avais parlé furtivement de cette sortie avec ce pêcheur particulier. Ludo est un pêcheur mal voyant et malgré ce handicap, il s’est entêté jusqu’à le surmonter. Par quel biais ? La pêche à la mouche…. en toute simplicité. Il décrit des joies et ces difficultés dans son blog au titre évocateur : Un moucheur dans la brume

On s’était croisé plusieurs fois, à échanger quelques mots, quelques fou rire aussi, mais jamais en action de pêche.

Cette journée passé avec lui au bord de l’eau fut une leçon de courage et de ténacité. J’avais tant envie de l’aider pour ces nœuds, pour ces ferrages, accrocher ces mouches et parfois même les décrocher … des branches,  l’encourager à faire des coups impossibles, le pousser à oser. Je redoutais que ça en devienne indécent. Au final, il n’en fut rien. La seule concession : que j’évite de lui crier “FERRE !!! ”

Belle journée de partage …mais pas uniquement.

Ludo

Puis il y a jour, au détour des réseaux sociaux un lien vers le dernier article de son blog …

Merci au magasine “Pêche Sportive” et à Philippe BOISSON pour cette initiative. Que cet article puisse permettre au handicap de passer de l’ombre à la lumière.

L'appel de la rivière


La bataille d’Ébehrje 1.1


Chapitre 1 : Le Pacte des Castes

1-La Genèse

En des temps reculés la lutte fut rude au bord de l’eau pour la conquête des territoires. Les civilisations se mettaient juste en place, occupant les espaces en fonction de leurs objectifs de vie.

La plupart des tribus délaissèrent la proximité du milieu aquatique pour  planter leur totem aussi appelé Lhamaye loin des rivières et ainsi fonder les Sythés qui, au fil du temps deviendraient les grosses mégalopoles que l’on connaît aujourd’hui. Certes elles s’éloignaient de leurs racines, mais elles avaient la certitude que la vérité se trouvait dans le confort, l’opulence et la richesse. Ces choix modifieraient sans doute leurs habitudes ancestrales, mais rien n’empêcherait, de temps à autres de pratiquer un retour aux sources régénérateur en organisant les grandes transhumances annuelles vers les territoires séculaires, souvent au mépris des populations locales.

Quelques peuplades préférèrent continuer à patauger les pieds dans l’eau. Plus prés de la nature, de leurs ancêtres, de leur origine. La terre nourricière ainsi que l’eau étaient leur seule richesse. Encore fallait il s’en soucier et la protéger. A eux reviendrait le rôle de Gardiens du Joyau.

Ainsi naquit le pays d’Ébehrje.

Au départ terre des Thalieutiks, ethnie vivant essentiellement de la pêche, Ébehrje fut rapidement secoué par des querelles intestines, chacune des 3 Grandes Familles ayant la conviction d’être à l’origine de la genèse tribale.

Un homme réussit à ramener paix et sérénité au sein de la tribu.
Ils l’appelaient Ézo.
Rassembleur et diplomate, il savait convaincre. Né d’une union improbable de parents eux même issues de la mixité, la nature avait réussi le tour de force de sélectionner en lui les qualités de chaque famille tout en occultant tares et défauts. Les Thalieutiks en firent même leur dieu. Ézo savait très bien qui il était et d’où il venait. Il n’était qu’un presque-dieu. Certes plus fort, plus grand, plus intelligent que la majorité de ces congénères, mais il pensait n’être qu’un simple Thalieutik. Il acceptait malgré tout l’augure de cette pseudo-déification pour mieux imposer le morcellement du territoire afin que chacune des Grandes Familles puisse planter son Lhamaye en toute quiétude. Cela faisait partie des conditions inévitables pour un maintien durable du pacte des castes.

Alors les Thlantiks, les Toktaunes et les Théranéens pourraient vivre en parfaite harmonie …

 

Du moins le pensait-il.


Voyage en Calousie : Tome 2


J’avais adoré le tome I, peu de raison que je n’accroche pas au tome II.
Au début pourtant ce fut long à se mettre en place. Levé 4h30 du mat pour un rendez vous improbable sur un parking d’autoroute plongé dans le noir à attendre mon chauffeur. Ça avait plus l’allure d’une séance de dédicace dans le hall d’une FNAC par un auteur encore méconnu lors de la sortie de son premier roman qu’à l’apparition furtive de Justin Bieber devant un parterre de fans toutes excitées au Virgin Megastore la Défense. Question d’enseigne sans doute.
Passage écolo par l’aire de covoiturage et direction le nord … de l’Ardèche d’abord puis de l’Ain ensuite. A peine 3h de route pour rejoindre toutes ces têtes d’empaffés qui jalonneront les pages de ce nouveau roman d’aventure.

Les personnages récurrents m’étaient bien connus, d’autres avaient déjà été évoqué lors de lectures antérieures et certains faisaient leur apparition. Il y avait même quelques descriptions manquantes sur des pages arrachées …

Ardéchois à numéro !!!
Le père fouettard
Bourguignon en action

Beau mais frais pour cette première matinée de pêche que je passerai avec Ludo. Son enthousiasme et sa volonté face à son handicap est une grande claque à tous nos petits caprices. Pêcher à la mouche malgré une acuité visuelle réduite est un perpétuel défi qu’il sait relever, le bougre.
Il mérite donc quelques photos …

Ludo
Ludo en traque
A l'attaque d'une truite
Une de plus

Calou nous la jouera “intendance” pour un casse croûte de midi au bord de l’eau.

Pique nique au bord de l'eau
Mais l’appel de la rivière est trop fort …

L'appel de la rivière

Le soir l’Ardèche avait pour mission de faire la popote …

Petit repas bien servi
Si les hommes du barbecue furent à la hauteur, la crique que j’avais prévu de préparer … MA CRIQUE, fut un véritable désastre.
Bon, ok, une crique pour 15 personnes dans un plat à paella …  ok, la râpe coupait gros … ok, mais quand même. Baco planquait son numéro de département à chaque remarque désobligeante sur l’Ardèche. Bref, un nouveau plat était né, LA CRUQUE, où le U remplace le i pour mieux récupérer l’huile de friture, une poêlée de pomme de terre râpée gros et sa persillade glauque …

Photo PierreTouchant
Rien pour nous empêcher de retourner à la pêche le lendemain pourtant.

Cette fois jour de pluie sur un parcours qui nous avait bien réussi l’année précédente. Mes acolytes allaient en nymphe de poissons en poissons pendant que j’insistais allègrement pour pas grand chose en sèche sinon une belle casse … Comme d’hab quoi !!!
Depuis le café du petit dèj à 9h jusqu’au pique nique de … 19h je leur rabattrais les oreilles avec des “J’ai faim” langoureux. Mais rien n’y fit !!! Et le temps fut long jusqu’à la soirée bourguignonne.

Samedi était un autre jour. Un parcours somptueux, 1/4h de sentier escarpé avant de voir la rivière. En bas, ça ressemblait fort à la Slovénie… mais pas un poisson !!! Des esprits chagrins rétorqueraient “Vraiment comme en Slovénie alors !!!” Des médisances en quelque sorte …
Enfin, au bout de 2 heures de pêche, un semblant de vie sous la forme d’un anglais au français approximatif soutenant que ça gobait sur des march-brown. Coup de fil à Calou dont le seul plan B était de laisser 500m aux anglais (comme ceux ci nous l’avaient d’ailleurs suggéré).
Petite marche commando à travers la nature vallonnée et plongée libre vers la rivière d’un coup plus poissonneuse !!! La mission du jour était de ramener un poisson au François chez qui nous dormions. Bref, 32cm de poisson frais plus loin nous pensions encore nous éclater sur les gobages de truites autochtones et non sur un lâcher … de canoës !!!
Et là, t’as beau ronger ton frein pendant une heure en espérant que ça s’arrange, ça ne sera jamais plus comme avant !!!

Rideau …

Dernier coup de cul pour remonter à la route où une âme charitable et bourguignonne nous ramènera à peu prés entier jusqu’à l’auto. Ce soir c’est sanglier à la broche. N’est pas gaulois qui veut !!!

A la broche
A la santé de NoufNouf
Petit concours de précision gagné par l’Ardèche, histoire de patienter et de passer à table

Ca gobe ?
Ludo
Stéphane
Un homme de l'ouest
And the winner is ...

Dernière journée sur le haut de la rivière avant un dur retour à la réalité.

Petite truite de là haut
Le choix de la mouche
En action de pêche
Merci Calou, merci à tous, il serait bien de penser à écrire le tome III

CLIQUEZ SUR UNE PHOTO, c’est tellement plus joli !!!


La bataille d’Ébehrje : L’idée de départ

Moi, publicitaire, j’aurais écris : “Vous avez aimé : La véritable histoire vraie du Chat Noir, vous aimerez : La bataille d’Ébehrje” … Un peu trop réducteur à vrai dire. Que faire de tout ceux qui n’ont pas aimé ?

Quoi qu’il en soit, c’est après un long week-end de pêche, de bouffe et de délires que germa l’idée. Des aventures de pêche, encore et toujours, histoire de revisiter le microcosme de la pêche.

Merci donc à tous ceux qui, bien involontairement, ont fourni matière à ce nouveau voyage.

Bienvenu à Ébehrje, petit territoire situé au confins de nulle-part, traversé par la Rhiv. Oyez les affrontements de diverses tribus telles que les Thlantiks, les Théranéens, les Toktaunes ou leur presque-dieu Ézo…

Bien entendu, ne vous attendez pas à avoir un épisode par jour. Ça viendra comme ça viendra, et c’est déjà un rythme bien assez soutenu !!!